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Depuis la convention relative aux droits des enfants, une considération de plus en plus grande est accordée à la voix des enfants dans leurs différents milieux de vie. La recherche en éducation ne fait pas exception et plusieurs chercheurs tentent de mettre en place une participation active des enfants à l’ensemble du processus de recherche afin que leurs points de vue soient réellement pris en compte et reflètent les enjeux vécus par les enfants eux-mêmes. Bien que la recherche dans le domaine de l’éducation inclusive s’intéresse à différents aspects de l’apprentissage des enfants, il existe un manque d’écrits portant sur les dispositifs méthodologiques prenant en compte leur voix. La voix des enfants est un aspect fondamental de la recherche et un outil puissant pour mieux documenter les pratiques pédagogiques des enseignants. Plusieurs chercheurs désirent offrir une participation plus équitable et entière aux enfants qui font l’objet de leurs études. Pour cela, certains changements méthodologiques doivent être réfléchis pour passer d’un paradigme de recherche sur les enfants à un paradigme de recherche avec les enfants et donc soutenir une réelle participation des enfants. L’article proposé mettra ainsi en lumière les résultats d’une recension des écrits, ayant pour objectif de documenter la nature des dispositifs méthodologiques prenant en compte la voix de tous les enfants d’âge préscolaire et primaire en vue de soutenir le développement de ces pratiques. Un corpus de 40 écrits a été analysé pour faire ressortir les méthodologies et outils de collecte de données utilisés dans la recherche actuelle en éducation qui permettent de prendre en compte la voix des enfants. Les enjeux méthodologiques et éthiques pouvant émerger lors d’un devis de recherche avec les jeunes enfants seront abordés.

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Dernièrement, une plus grande considération à l’égard des personnes en situation de handicap est revendiquée dans la recherche. Dans le champ de la déficience intellectuelle (DI), peu de recherche concerne l’implication des élèves (Nind, 2011). Compte tenu des limitations sur le plan cognitif et adaptatif des personnes ayant une DI, plusieurs projets utilisent des méthodes visuelles pour favoriser leur participation sociale (Fougeyrollas, 2012; McLaughlin et Coleman-Fountain, 2019). Dans cette recension des écrits, nous nous intéressons à la mobilisation de ces méthodes et à leurs retombées sur les jeunes ayant une DI. En nous appuyant sur les caractéristiques de la recherche inclusive (Johnson et Walmsley, 2003), nous observons que les méthodes visuelles sont considérées comme un levier nécessaire au dialogue avec les participant·e·s, qui mène à des retombées transformatrices dans les milieux de ces jeunes (Pearce et Wood, 2019).

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Cet article propose une réflexion théorique sur les leviers à déployer pour favoriser l’agency des jeunes enfants dans les recherches de type participatif à la lumière de constats issus de recherches en ethnographie de la communication et en analyse conversationnelle. S’appuyant sur une recherche doctorale portant sur l’ajustement mutuel d’une jeune enfant ayant un trouble du développement avec son enseignante, il illustre l’importance de la multimodalité du langage pour favoriser l’agency de l’enfant au sein de la classe. L’accent est aussi porté sur la prise en compte des indices permettant de contextualiser et de donner sens aux interactions, comme des repères dans l’espace ou dans le temps. Enfin, des pistes concrètes d’analyse des interactions enfants-adultes sont proposées pour permettre à l’enfant d’être un véritable interlocuteur de l’adulte et de dégager son plein potentiel dans la classe, comme en recherche.

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Au Québec, l’inclusion des élèves autistes s’organise généralement par le déploiement de services en éducation spécialisée au sein de la classe ordinaire. Dès les premières années scolaires, ces élèves connaissent plus que les autres des ruptures de fréquentation scolaire consécutives à des bris de service. La Convention internationale des droits de l’enfant des Nations Unies reconnait tout enfant comme acteur de sa propre destinée et son rôle dans la prise de décisions le concernant se veut garanti. Une recherche qualitative a été menée pour explorer le point de vue de l’élève autiste sur l’aide à l’apprentissage reçue et souhaitée en classe ordinaire du primaire. Cet article présente les méthodes innovantes créées pour éliciter la voix de ces très jeunes élèves et les précautions méthodologiques et éthiques pertinentes à assurer leur riche contribution. Cet exposé se veut une contribution au développement de pratiques de recherche en éducation plus inclusives.

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Les organismes internationaux, notamment les Nations unies, appellent depuis des années à une plus grande participation des jeunes dans les décisions qui les concernent. Or, lorsque ces jeunes ont des particularités sur le plan de la communication et de l’interaction, comme les élèves autistes, la compréhension de leur expérience s’avère plus complexe et demande la mise en place d’un dispositif de recherche qui leur permet de s’exprimer et qui permet au chercheur·e·s de bien les comprendre. L’objectif du présent article est de décrire l’approche méthodologique ethnographique ainsi que les méthodes de collecte de données utilisées dans une recherche donnant place à la parole de deux jeunes autistes de 14 ans ainsi que les différentes conditions qui ont permis de soutenir leurs discours. Ces choix méthodologiques soulèvent des moyens pour apprendre de ces voix en minimisant le risque d’une analyse adulto-centrée.

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En France, les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) ont pour but de soutenir la scolarisation en école ordinaire de jeunes en situation de handicap. Dans le cadre d’une recherche exploratoire, nous avons cherché à déterminer les facteurs favorisant l’élaboration d’un projet d’orientation vers une formation professionnelle pour les élèves présentant des troubles des fonctions cognitives. En respectant une déontologie adaptée à ce public, nous avons mené des entretiens semi-directifs afin de recueillir la parole d’élèves qui bénéficient de ce soutien. En analysant les discours de quatre jeunes portant sur leur parcours et leurs attentes, nous constatons qu’ils peuvent exprimer avec pertinence des ressentis au sujet de leurs vécus scolaire. Leur parole laisse émerger des questionnements et des prises de conscience, partagés entre espoir et lucidité. Ces jeunes, le plus souvent orientés en filières prédéterminées, peuvent exprimer une forme d’autodétermination, voire parfois un engagement proactif dans leur projet de formation.

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Ecouter les points de vue des jeunes et de leurs parents est primordial pour développer des pratiques plus inclusives dans les écoles. S’appuyant sur cette prémisse, la recherche à la base de cet article donne la parole à des jeunes avec des besoins éducatifs particuliers ayant bénéficié de mesures d’aide intégratives à l’école ordinaire dans un canton suisse, ainsi qu’à leurs parents. Fort du constat qu’il était difficile pour certains jeunes de donner leur voix dans le format proposé et que les familles participantes provenaient quasi-exclusivement de milieux socio-économiques moyens à favorisés, cet article discute les choix épistémologiques, méthodologiques et pragmatiques ayant conduit à cet état de fait. Il met en évidence différents défis à relever afin que toutes les voix puissent être entendues dans les recherches sur l’éducation inclusive.

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Cette contribution se propose de comprendre comment la voix des jeunes est prise en compte par les chercheurs au niveau des relations et du corps. L’objet de cet article vise plus particulièrement à explorer le rôle du chercheur médiateur dans sa rencontre avec des adolescents en surpoids au cours d’une enquête ethnographique en éducation physique et sportive. Les relations entre les jeunes et le chercheur sont éclairées par le concept de résonance de Rosa (2019) à travers les dimensions d’affection, de réponse et de transformation de soi. L’analyse de données plurielles (entretiens semi-directifs, notes ethnographiques et entretien d’explicitation) montre comment le chercheur relève les défis des vérités dérangeantes, souvent sensibles et inscrit son action sociale dans la cité. Le filtre de la résonance constitue un indicateur de la réflexivité du chercheur face aux épreuves méthodologiques, éthiques et épistémologiques des enquêtes avec des jeunes; de la posture d’écoute jusqu’à sa diffusion.

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Cet article émerge d’un projet visant à dresser un portrait de la qualité de vie à l’école d’élèves du secondaire considérés en difficulté de comportement réintégrés en classe ordinaire suite à une exclusion. Leur situation étant souvent marginale au sein du système scolaire, conduire une étude pour les entendre parler de leur expérience génère plusieurs questionnements éthiques et pragmatiques : quelles voix écouter, comment soutenir leur production et leur diffusion, comment participer à leur transformation en connaissances en respectant notre engagement de les faire entendre? Ce double impératif duquel la recherche ayant pour objectif d’entendre la voix des élèves ne peut se dédouaner nous amène à décrire nos réflexions et à les traduire en une démarche de recherche permettant de donner aux jeunes un rôle actif dans l’élaboration du message à soumettre aux instances auprès desquelles ils n’ont habituellement pas ou peu le droit de s’exprimer.

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Il est essentiel que la recherche avec les jeunes soit éthique pour permettre leur participation. Si la macro-éthique (i.e. le consentement, les risques et bénéfices potentiels, la vie privée, la confidentialité) encourage les chercheur.e.s à se confronter aux considérations éthiques, elle n’est pas suffisante pour garantir une recherche éthique avec les jeunes. Par conséquent, dans cet article, nous proposons un cadre y associant la micro-éthique. Celle-ci liée à la réflexivité, un éthos contextualisé, l’humilité, la bienveillance et la réciprocité, permet d’orienter la recherche de façon pertinente en fonction du contexte, en particulier dans des environnements structurés comme l’école. Nous illustrons ces pratiques par des tensions-dilemmes vécus au sein d’une recherche auprès de jeunes marginalisé.e.s en Inde.

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Cette étude vise à décrire les interventions des enseignant.e.s auprès des garçons et des filles de leur classe lors d’une routine bien établie en maternelle, la collation. Des captations vidéo ont été réalisées dans 15 classes de maternelle 4 ans au Québec afin d’analyser la durée de la collation, la disponibilité psychologique de l’enseignante et quatre interventions spécifiques. Les résultats montrent que la collation dure en moyenne 8 minutes et que les enseignantes sont disponibles psychologiquement pour les enfants 73% du temps. La directive est l’intervention la plus fréquemment observée, alors que l’encouragement est la moins fréquente. De plus, les enseignantes tendent à agir de manière similaire envers les garçons et les filles. Considérant que la collation pourrait être un contexte propice aux échanges, elle pourrait être davantage exploitée par les enseignant.e.s de maternelle pour soutenir le développement et les apprentissages des filles et des garçons.

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Au Québec, le baccalauréat en enseignement est constitué de quatre années de cours universitaires et de quatre stages en milieu scolaire, ces derniers totalisants approximativement 700 heures. Les stages jouent un rôle primordial dans le développement des compétences professionnelles des étudiantes tout en les préparant à leur insertion professionnelle. Or, en contexte de stage, certaines étudiantes en situation de handicap peuvent rencontrer des défis ou limitations propres à leurs conditions (déficience ou trouble) et doivent développer des stratégies pour composer avec leurs défis tout en nécessitant des mesures adaptées à leurs besoins. C’est pour examiner ces défis, ce qu’elles mettent place pour composer avec ces derniers ainsi que l’accompagnement souhaité de la part des formatrices de stage que nous avons sollicité le point de vue de 19 stagiaires en situation de handicap par l’entremise d’entrevues semi-structurées.