EN :
This article provides a history of the Japanese Camp and Mill Workers Union (JCMWU), from its founding in 1920 until its dissolution during the World War II mass incarceration of Japanese Canadians. The JCMWU was, according to union organizer Ryuichi Yoshida, a “general union of all Japanese workers” that “could not be an ordinary labour union.” Organized along the lines of race rather than by trade or industry, the union fought struggles against bosses, business owners, state officials, and the Asian exclusion movement through a number of programs and activities. But perhaps more than anything else, the jcmwu was a political education project, centred around its newspapers, Rōdō Shūhō and Nikkan Minshū. Drawing on previously untranslated materials from these newspapers, this article takes up the extraordinary analysis and activities of the JCMWU to contribute to broader discussions about the relationship of race, labour, capitalism, and imperialism.
FR :
Cet article retrace l’histoire du syndicat des travailleurs des camps et usines japonais (JCMWU), depuis sa fondation en 1920 jusqu’à sa dissolution lors de l’incarcération massive des Canadiens d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon l’organisateur syndical Ryuichi Yoshida, le JCMWU était « un syndicat général de tous les travailleurs japonais » qui « ne pouvait pas être un syndicat ouvrier ordinaire ». Organisé selon des critères raciaux plutôt que professionnels ou industriels, le syndicat a mené des luttes contre les patrons, les propriétaires d’entreprises, les fonctionnaires de l’État et le mouvement d’exclusion des Asiatiques par le biais de plusieurs programmes et activités. Mais peut-être plus que toute autre chose, le jcmwu était un projet d’éducation politique, centré sur ses journaux, Rōdō Shūhō et Nikkan Minshū. S’appuyant sur des documents non traduits de ces journaux, cet article aborde l’analyse et les activités extraordinaires du JCMWU pour contribuer à des discussions plus larges sur la relation entre la race, le travail, le capitalisme et l’impérialisme.