Résumés
Résumé
À partir du cas particulier du chanteur populaire DJ Arafat, le texte se propose d’éclairer la relation qu’entretiennent les expériences de vie et les productions artistiques avec le déploiement d’un imaginaire utopique en Afrique contemporaine. Le texte défend l’hypothèse selon laquelle le style, l’esthétique et les symboles repris par le chanteur renferment les germes d’un projet d’émancipation, même s’ils véhiculent également des valeurs négatives (consumérisme, sexisme, ostentation, etc.). Ces dernières sont examinées, ni pour elles-mêmes, ni comme contre-utopie, mais plutôt comme reflet des pathologies d’une société à laquelle le chanteur prétend offrir une alternative. Volontairement fragmentaire, le texte esquisse des fondements théoriques pour des travaux de plus grande envergure qui permettront à la philosophie africaine d’accompagner les luttes silencieuses des exclus du contrat social.
Abstract
Taking DJ Arafat as a symbol of popular struggle, the text sheds light on the relationship between lived experiences, artistic productions and the deployment of a utopian imagination in contemporary Africa. Through the figure of the popular singer, the style and esthetics resonate as means of an emancipation project. Some symbols also involve negative values (consumerism, sexism, gaudiness, etc.) which are examined, neither for their own sake nor as a counter-utopia, but rather as a reflection of the pathologies of a society to which an alternative is proposed. The text is voluntarily fragmentary and sketches a few research lines for larger scale works that will enable African philosophy to accompany the silent struggles of those excluded from the social contract.
Parties annexes
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