Résumés
Abstract
Fiduciary duties are critical to the integrity of a remarkable variety of relationships, including those between trustee and beneficiary, director and corporation, agent and principal, lawyer and client, doctor and patient, parent and child, and guardian and ward. Notwithstanding their variety, all fiduciary relationships are presumed to enjoy common characteristics and to attract a core set of demanding legal duties, most notably a duty of loyalty. Surprisingly, however, the justification for fiduciary duties is an enigma in private law theory. It is unclear what makes a relationship fiduciary and why fiduciary relationships attract fiduciary duties. This article takes up the enigma. It assesses leading reductivist and instrumentalist analyses of the justification for fiduciary duties. Finding them wanting, it offers an alternative account of the juridical justification for fiduciary duties. The author contends that the fiduciary relationship is a distinctive kind of legal relationship in which one person (the fiduciary) exercises power over practical interests of another (the beneficiary). Fiduciary power is a form of authority derived from the legal capacity of the beneficiary or a benefactor. The duty of loyalty is justified on the basis that it secures the exclusivity of the beneficiary’s claim over fiduciary power so understood.
Résumé
Les obligations fiduciaires sont essentielles pour assurer l’intégrité de multiples relations, telles que celles entre administrateur et bénéficiaire, directeur et société, mandataire et mandant, avocat et client, médecin et patient, parent et enfant, ou enfin gardien et pupille. Malgré leur variété, toutes les relations fiduciaires sont présumées jouir de caractéristiques communes et générer un ensemble d’obligations juridiques, particulièrement le devoir de loyauté. Étonnamment, la justification de ces obligations fiduciaires est cependant une énigme en théorie du droit privé. On ne sait pas exactement ce qui rend une relation fiduciaire et pourquoi ces relations attirent des obligations fiduciaires. Cet article s’attaque à cette énigme. Il examine les principales analyses réductionnistes et instrumentalistes qui tentent de justifier les obligations fiduciaires. Trouvant que celles-ci laissent à désirer, il offre une justification juridique alternative des obligations fiduciaires. L’auteur soutient que la relation fiduciaire est un type de rapport juridique particulier par lequel une personne (l’administrateur) exerce un pouvoir sur les intérêts pratiques d’une autre personne (le bénéficiaire). Le pouvoir fiduciaire est une forme d’autorité dérivée de la capacité juridique du bénéficiaire ou d’un bienfaiteur. Le devoir de loyauté est justifié car il sécurise l’exclusivité de la revendication du bénéficiaire sur le pouvoir fiduciaire ainsi compris.