Résumés
Abstract
This article examines Canadian refugee law cases involving domestic violence, analyzed through a comparison with cases involving forced sterilization and genital cutting. Surveying 645 reported decisions, it suggests that Canadian adjudicators generally adopted different methods of analysis in refugee cases involving domestic violence, as compared with these other claims. The article argues that Canadian adjudicators rarely recognized domestic violence as a rights violation in itself but, instead, demonstrated a general predisposition toward finding domestic violence persecution in cultural difference. That is, adjudicators tended to recognize domestic violence claimants not as victims of persecutory practices but rather as victims of persecutory cultures. The article suggests that this approach establishes incorrect criteria by which to evaluate domestic violence claims, for two main reasons. First, this approach does not accord due weight to complex factors besides culture that make women vulnerable to persecution in domestic settings. Second, this approach erects legal and conceptual barriers for women who cannot authentically narrate their experience through the script of cultural vulnerability or who cannot present as “victims of culture”. The article posits that characterizing the violence suffered by refugee women as a product of culture does more than erect barriers for refugee claimants; it also operates as a protective device that suppresses the commonality of domestic violence across cultures and elides its domestic prevalence. The article concludes by suggesting that this approach replicates problematic assumptions about gender violence and gender difference that make it harder to address domestic violence both abroad and at home.
Résumé
Cet article examine les cas canadiens de droit des réfugiés impliquant de la violence familiale, analysés par le biais d’une comparaison avec les cas de stérilisation forcée et de mutilations génitales. Parcourant 645 décisions publiées, il suggère que les arbitres canadiens ont en général adopté différentes méthodes d’analyse dans le cas des réfugiés de violence familiale, par rapport aux autres affaires. L’article soutient que les arbitres canadiens reconnaissent rarement la violence domestique comme une violation des droits en soi, mais au contraire, ont montré une prédisposition générale à reconnaître des situations violence domestique dans la différence culturelle. Autrement dit, les arbitres ont tendance à reconnaître les demandeurs subissant de la violence conjugale non pas comme des victimes de pratiques de persécution, mais plutôt comme des victimes de cultures persécutrices. L’article suggère que cette approche établit des critères erronés d’évaluation des allégations de violence conjugale pour deux raisons principales. Tout d’abord, cette approche n’a pas accordé assez d’importance aux facteurs complexes, qui s’additionnent à la question la culture et qui rendent les femmes vulnérables à la persécution dans leur milieu familial. Ensuite, cette approche érige des barrières juridiques et conceptuelles pour les femmes qui ne peuvent pas authentiquement raconter leur expérience à travers le script de vulnérabilité culturelle ou qui ne peuvent pas se présenter comme des « victimes de leur culture ». L’article avance que la caractérisation de la violence subie par les femmes réfugiées comme un produit de la culture fait plus que d’ériger des barrières pour les demandeurs d’asile; il fonctionne également comme un dispositif de protection qui supprime le caractère commun de la violence domestique à travers les cultures et élude sa prévalence locale. L’article conclut en suggérant que cette approche reproduit des hypothèses problématiques de la violence entre les sexes et de la différence des sexes qui rendent difficile la lutte contre la violence domestique à l’étranger et à la maison.