Résumés
Abstract
The wastage of Canadian manpower due to venereal disease (VD) during World War II was an ongoing problem for the Canadian Army. Military authorities took both medical and disciplinary measures in attempt to reduce the number of soldiers that were kept from regular duties while under treatment. The study of the techniques employed to control sexual behaviour and infection places the Canadian Army in a new historical perspective as a modern institution which sought to establish medical surveillance and disciplinary control over soldiers’ bodies. This study also explores Canadian soldiers’ sexual behaviour overseas, showing their engagement in a broken system of regulated prostitution, and with European women who were coping with war’s destabilization and strain by participating in the sex trade. Agents of the Canadian Army overseas extended their disciplinary and surveillance functions from soldiers to their sexual partners. VD rates were low when formations were in combat, but rose to alarming rates when they were out of the line, suggesting that individual agency and sexual choice trumped the efforts of modern discipline.
Résumé
La mise à l’écart de travailleurs canadiens pour cause de maladie vénérienne durant la Deuxième Guerre mondiale a été un problème constant pour l’Armée canadienne. Les autorités militaires ont pris des mesures aussi bien sur le plan de la santé que sur le plan disciplinaire pour réduire le nombre de soldats relevés de leurs fonctions habituelles pendant leur traitement. L’étude des techniques utilisées pour influer sur le comportement sexuel et limiter l’infection place l’Armée canadienne dans une nouvelle perspective historique, celle d’une institution moderne qui a cherché à établir une surveillance médicale et une emprise disciplinaire sur les corps des soldats. L’auteur étudie également le comportement sexuel des soldats canadiens outre-mer et montre qu’ils participaient à un système brisé de prostitution réglementée, avec des Européennes qui composaient avec la déstabilisation et les tensions engendrées par la guerre en se livrant au commerce du sexe. Les agents de l’Armée canadienne outre-mer ont étendu leurs fonctions disciplinaires et de surveillance des soldats aux partenaires sexuelles de ces derniers. Les taux de maladies vénériennes étaient plus bas quand les formations étaient au combat, mais ils atteignaient des niveaux alarmants lorsqu’elles n’étaient pas au front, ce qui porte à croire que la liberté de choisir et la préférence sexuelle ont été plus importantes que les efforts de la discipline moderne.