Résumés
Abstract
C.B. Macpherson (1911–1987) was one of the most influential and controversial thinkers of his time, identified above all with the theses of “possessive individualism” and the “transfer of powers.” Although sometimes misidentified as a Marxist, and as such critiqued by proponents of the Cambridge School in the depths of the Cold War, Macpherson by his own description was attempting to use the resources of the Marxist tradition to clarify and revive liberalism. At a time when neo-liberalism has become hegemonic throughout western civil society, Macpherson is being revisited today. By treating property as a philosophical event, Macpherson transformed a commonsense of his time (and ours) into a politico-ethical problem, a proposition of great interest not only to historians but also to any emergent left seeking to define the outlines of a more rational future.
Résumé
C.B. Macpherson (1911-1987) a été l’un des penseurs les plus influents et les plus controversés de son temps. Il est le plus souvent associé aux thèses de « l’individualisme possessif » et du « transfert des pouvoirs ». Parfois considéré à tort comme étant marxiste, ce qui lui a attiré les foudres des partisans de l’École de Cambridge en pleine guerre froide, Macpherson a dit lui-même tenter d’utiliser les ressources de la tradition marxiste pour clarifier et ranimer le libéralisme. À une époque où le néolibéralisme est devenu hégémonique dans toute la société civile occidentale, un regard nouveau est aujourd’hui porté sur Macpherson. En faisant de la propriété un phénomène philosophique, Macpherson a transformé le bon sens de son époque (et de la nôtre) en un problème politico-éthique, ce qui revêt un grand intérêt non seulement pour les historiens, mais aussi pour toute gauche émergente qui cherche à baliser un avenir plus rationnel.