Résumés
Abstract
This paper analyses former sideshow performer Celesta Geyer’s autobiography Diet or Die (1968). Despite her unusual employment in a freak show, Geyer’s autobiography fits the standard popular narrative of the disciplining of the fat body in order to achieve an idealized thin body. On the surface, the text reads as an absolute rejection of fat identity — a word that Geyer often associates with freakery. Yet, Geyer’s autobiography also shows how she became a subject through enfreakment, and it subtly reveals deep ambivalences regarding weight, sexuality and freakery. Part autobiography, part self-help manual, and part dieting advice manual, the text is a remarkably complex reflection of aspects of American culture and society in the early to mid twentieth century that has deep resonances in today’s fat phobic, dieting obsessed culture. Geyer’s autobiography also highlights the difficulties of reading and interpreting autobiographies as self-evident presentations of personal history and raises questions of how individuals tell their own stories.
Résumé
Cet article analyse l’autobiographie d’une ancienne vedette d’exposition de curiosités vivantes (freak show), Celesta Geyer, intitulée Diet or Die (1968). Malgré son emploi inusité, Geyer a rédigé une autobiographie correspondant aux normes des récits populaires à propos des personnes en état de surcharge pondérale qui désirent perdre du poids afin d’avoir un corps mince idéalisé. De prime abord, le texte se lit comme un rejet absolu de l’identité d’obèse — un mot qu’elle associe fréquemment à une curiosité. L’autobiographie de Geyer démontre également comment son auteur est devenu un sujet à travers sa transformation en un phénomène de foire et révèle subtilement une profonde ambivalence concernant le poids, la sexualité et les phénomènes bizarres. À la fois autobiographie, ouvrage de croissance personnelle et manuel de régime alimentaire, le texte constitue une réflexion remarquablement complexe concernant plusieurs aspects de la société et de la culture américaine dans la première moitié du XXe siècle ayant encore une grande résonnance dans la culture actuelle obsédée par la minceur. L’autobiographie de Geyer démontre enfin les difficultés de lire et d’interpréter des autobiographies comme s’il s’agissait de la présentation d’une histoire personnelle évidente et soulève des questions quant à la manière dont les individus racontent leur propre histoire.