Résumés
Abstract
When Tom Cassidy and Catherine Rose were purged from the One Big Union (OBU) in October 1923 for their illicit sexual relationship, it unleashed an intense and at times dramatic series of confrontations lasting more than six months in which members said to advocate the ideals of “free love” became the greatest threat to the union's existence. Remarkably, these debates at dozens of union meetings occurred without any public reference to sex. Instead, OBU executive members contained the sexual content of Cassidy's and Rose's affair by posing the question of their relationship in terms of a value judgement about what would hinder the progress of the union. To talk of sex, they argued, would enable a sexual Red Scare at the hands of the bourgeois press. The OBU would be destroyed in the ensuing panic over charges of “free love” and the working-class movement for liberation would be undermined. But underneath their concern to protect the union's reputation lay patriarchal assumptions about heterosexuality, both as sexual practice and family structure, to explain the union's existence, its organizational tactics, and their dream of a better future. Thus, it was not so much that the OBU Executive refused to challenge conservative sexual values to protect the union, but that they promoted these values.
Résumé
En octobre 1923, l'expulsion de Tom Cassidy et de Catherine Rose du syndicat One Big Union (OBU), en raison de leurs relations sexuelles illicites, a déclenché à l'intérieur du syndicat une série de confrontations intenses et parfois orageuses qui a duré plus de six mois pendant lesquels des membres qui défendaient les idéaux de « l'amour libre » sont devenus la pire menace à son existence. Fait étonnant, pendant ces débats survenus lors de douzaines de réunions syndicales, jamais la question des rapports sexuels n'a été publiquement soulevée. Les membres de la direction du OBU ont escamoté l'aspect sexuel de l'affaire Cassidy-Rose en portant le débat à un autre niveau, celui d'un jugement de valeur à propos de ce qui compromettrait les progrès du syndicat. Ils soutenaient qu'en parlant de sexualité, ils prêteraient flanc au scandale dans la presse bourgeoise. La panique suscitée par les allégations « d'amour libre » détruirait l’OBU et le mouvement de libération de la classe ouvrière serait miné. Mais cette préoccupation pour la réputation du syndicat cachait des notions patriarcales à propos de l'hétérosexualité, à la fois pratique sexuelle et structure familiale, qui étaient le fondement même du syndicat, de ses tactiques organisationnelles et de sa quête d'un avenir meilleur. Ainsi, la question n'était pas tant que la direction de l’OBU refusait de contester des valeurs sexuelles traditionnelles afin de protéger le syndicat, mais plutôt qu 'elle préconisait ces valeurs.