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ThématiqueEntrevue

Réalités autochtones en temps de pandémie[Notice]

  • Michèle Audette,
  • Marie-Pierre Bousquet,
  • Jason Coonishish,
  • Geneviève Motard,
  • Sipi Flamand,
  • Jimmy Siméon et
  • Lisa Westaway

…plus d’informations

  • Michèle Audette
    Conseillère principale à la réconciliation et l'éducation autochtone, Université Laval

  • Marie-Pierre Bousquet
    Professeure titulaire, Département d’anthropologie, Université de Montréal

  • Jason Coonishish
    Coordinator, Pre-Hospital Emergency Services and Emergency Measures, Cree Board of Health and Social Services of James Bay (CBHSSJB)

  • Geneviève Motard
    Professeure titulaire, Faculté de droit, Université Laval

  • Sipi Flamand
    Chef de la communauté de Manawan
    Conseil des Atikamekw de Manawan

  • Jimmy Siméon
    Navigateur autochtone, Médecins du Monde

  • Lisa Westaway
    Executive Director, Tehsakotitsén:tha Kateri Memorial Hospital Centre

  • Traduction de l’anglais vers le français par
    Aimée LeBreton

  • Traduction de l’atikamekw nehiromowin vers le français par
    Marie-Kristine Petiquay

  • Traduction de l’innu-aimun vers le français par
    Institut Tshakapesh

Mot d’ouverture de Michèle Audette et table ronde animée par Marie-Pierre Bousquet

Transcription du mot d’ouverture et de la table ronde par Louise Nachet

La thématique de cette 19e édition du colloque annuel du CIÉRA a été, vous vous en doutez, largement inspirée de l'actualité pandémique, qui nous rappelle durement et quotidiennement l'importance de la santé, du bien-être et des relations à nos familles et à nos communautés. La pandémie a aussi permis de relever l'importance de l'autonomie et de l'autodétermination afin d'assurer le bien-être de la population. Pour les premiers peuples, le colonialisme a grandement affecté cette capacité décisionnelle, tout comme les relations à la famille, à la communauté ou encore à la terre, lesquelles sont pourtant gages de bien-être et de santé. Le colloque sera l'occasion de proposer un état des lieux de la recherche menée au CIÉRA et par d'autres chercheurs, acteurs ou étudiants sur les services publics, le bien-être ou les territorialités autochtones, que l’on pense ici au rapport à la mobilité, à l'itinérance ou encore au Nord. Nous aurons dans quelques minutes la chance d'accueillir des intervenants de grande qualité pour une table ronde sur les réalités pandémiques qui s'annoncent les plus pertinentes. Les trois panels qui suivront, aujourd'hui et demain, permettront de réfléchir à la santé et aux services publics, au rapport entre la mobilité, l'urbanité, l'itinérance et le bien-être et finalement la recherche même comme institution au service du ou des formes de bien-être autochtones. Mais avant je vous prie d'accueillir Madame Michèle Audette qui prononcera le mot d'ouverture de ce colloque. Michèle Audette est une figure incontournable des luttes autochtones au Canada. Tout au long de son parcours d'une richesse exceptionnelle, Michèle Audette s’est inlassablement mobilisée pour améliorer la condition autochtone et notamment celle des femmes autochtones, que ce soit en tant que sous-ministre associé au Secrétariat à la condition féminine, de présidente de l'association des Femmes autochtones du Québec (FAQ) ou de présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC). Entre 2016 et 2019, elle a agi à titre de commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), dont le Rapport [final (2019)] a permis d'insister sur le caractère systémique des violences faites aux femmes et filles autochtones du Canada. Depuis 2019, elle occupe le poste d'adjointe au vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes et de conseillère principale à la réconciliation et à l'éducation autochtone à l'Université Laval. Madame Audette, merci d'être avec nous aujourd'hui, à vous la parole. Et je veux aussi saluer tous ceux et celles qui ont marché pendant des millénaires sur le territoire qu'on appelle Québec, ou ville de Québec, qui est aussi un beau mot innu, en langue algonquine, qui dit « vous pouvez débarquer de vos bateaux ». Donc peuple accueillant, peuple tripant, mais généreux aussi, au même titre que la nation huronne-wendat, la nation atikamekw, la nation malécite et abénaquise, qui depuis toujours vont aussi faire partie de ce grand paysage. Alors, dans cette mosaïque virtuelle, je veux saluer ceux et celles qui sont présents, qui vont faire partie des débats, qui vont faire partie des échanges et, je nous souhaite, faire partie des changements aussi. Changer, ce n’est pas toujours facile, ce n’est pas toujours évident. Et cette semaine, on parle de bien-être, on parle de services publics, on parle du Nitassinan dans son ensemble et dans son intégralité. Je pense qu'il faut prendre aussi quelques secondes à un moment donné dans la semaine ou à un moment donné dans la journée pour se rappeler que pour la famille Dubé, la famille Echaquan, cette semaine va être un moment très, très, très difficile, au point où elles vont rencontrer l’une après l'autre la coroner qui, elle, …

Parties annexes