Résumés
Résumé
Ovrage pionnier dans les études animales intersectionnelles, La Politique sexuelle de la viande (1990) de Carol Adams analyse l’imbrication du sexisme et du spécisme pour montrer comment le patriarcat maintient une double domination sur les femmes et les animaux. Le présent article retrace le contexte intellectuel du livre et expose quelques-uns de ses concepts clés, tels que le « référent absent » et le « dédeçage », qui révèlent les mécanismes d’invisibilisation et de pérennisation de violences systémiques. Il s’agit surtout de mettre en évidence la pertinence de la théorie critique féministe végane dans la déconstruction des discours de naturalisation des oppressions. Envisagée sous un angle politique, la consommation de viande apparaît en tant que symbole par excellence de subjectivation masculine et de réification de l’autre.
Abstract
A pioneering work in intersectional animal studies, The Sexual Politics of Meat (1990) by Carol Adams analyzes the links between sexism and speciesism to demonstrate how patriarchy sustains a dual domination over women and animals. This article explores the intellectual context of the book and highlights some of its key concepts, such as the "absent referent" and "butchering", which reveal the mechanisms that render systemic violence invisible and perpetuate it. The primary aim is to show the relevance of feminist-vegan critical theory in deconstructing the discourses that naturalize oppression. Viewed through a political lens, meat consumption emerges as the ultimate symbol of masculine subjectivation and the reification of the other.