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DocumentationComptes rendus

Boulanger, Pier-Pascale (2022). Apprendre à traduire les textes économiques de l’anglais au français, Éditions JFD : Montréal, 111 p.

  • Éric Poirier

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  • Éric Poirier
    Université du Québec à Trois-Rivières

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Cover of Volume 69, Number 2, 2024, pp. 283-555, Meta

Quelques mots d’abord sur l’autrice : Pier-Pascale Boulanger est professeure titulaire au Département d’études françaises de l’Université Concordia à Montréal. Ses récents travaux (2022, 2021) en traduction économique et financière portent sur le discours financier dans la presse canadienne. Il m’apparaît important de signaler que Pier-Pascale Boulanger est une spécialiste des théories postmodernes de la traduction ainsi que de l’approche traductologique théorisante d’Henri Meschonnic. On apprend en quatrième de couverture que l’autrice enseigne la traduction économique depuis 2005. L’ouvrage est décrit en introduction comme un manuel spécialement destiné aux étudiants de premier cycle en traduction. Comme il est indiqué dans la présentation, le manuel, « dont la visée est pratique, vous initie [les étudiants] à la traduction de textes portant sur des sujets qui relèvent du vaste domaine qu’est l’économie » (p. 5). Cette volonté est incarnée et assumée dans la phrase test de la quatrième de couverture qui est jetée ludiquement en pâture, comme pour séparer les traducteurs en herbe des traducteurs implantés dans le domaine : « En un an, le taux de chômage a augmenté de 5,5 à 9,4 %, ce qui représente un bond de 3,9 % ». La plupart des traducteurs financiers auront reconnu dans cette phrase quelques-uns des écueils typiques des textes économiques, notamment l’emploi impropre d’un verbe d’aboutissement, l’omission du symbole de pourcentage et l’erreur de calcul du pourcentage d’écart, une erreur de débutant. Mais pourrait-on en dire autant des étudiants de première ou de deuxième année en traduction qui abordent pour la première fois la traduction spécialisée en économie et en finance ? Pier-Pascale Boulanger fait le pari que ce n’est pas le cas, et mon expérience d’enseignant tend à lui donner raison. Du moins pour ce qui est du verbe d’aboutissement et du pourcentage d’écart, puisque l’autre difficulté, l’emploi du symbole de pourcentage (tout comme d’ailleurs quelques autres objectifs d’apprentissage traductionnels abordés dans l’ouvrage, comme la maîtrise de l’espace insécable, l’écriture des nombres et des grands nombres, l’emploi du participe présent, etc.) semble plutôt relever de connaissances devant être acquises préalablement à la traduction économique (et financière), que ce soit à l’occasion d’une initiation à la traduction spécialisée (générale), ou d’un cours de traduction générale. Mais on ne peut nier que ce sont des difficultés de rédaction qui surviennent de façon particulièrement saillante dans les textes économiques, d’où l’intérêt de les aborder dans un cours d’initiation à ce champ de spécialisation. L’influence de La traduction raisonnée de Jean Delisle se fait sentir avec la mention d’objectifs d’ordre rédactionnel qui sont listés en page 6, mais auxquels par contre aucune section précise de l’ouvrage n’est directement associée. L’ouvrage compte 10 objectifs rédactionnels ainsi que 27 sous-objectifs, à la manière d’une rubrique de l’avant-dernière édition de La traduction raisonnée (2003), qui touchent à des difficultés de rédaction liées à la traduction économique. La présentation des sous-objectifs donne à penser que chacun d’eux est abordé dans l’ouvrage, sans que l’endroit où les trouver soit explicitement indiqué. Au moins un exercice (no 5 dans le chapitre 3) fait allusion à ces objectifs dans le cadre de six questions d’auto-évaluation à choix de réponse à remplir par les apprenants. Toutes les dénominations de ces objectifs (comme le « Comparatif elliptique ») renvoient à des difficultés de traduction de la langue générale, même si, en même temps, 12 des 27 sous-objectifs se trouvent fréquemment dans les textes économiques (comme « Exprimer l’écart entre deux pourcentages »), les autres portant sur des difficultés couvrant tous les types de textes, bien qu’ils soient assez fréquents dans les textes économiques. C’est le cas par exemple de « Comprendre la …

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