Abstracts
Abstract
This article examines an often-overlooked dimension of Canada-United States relations : relations between Canadian and American public servants. Meetings between political leaders of Canada and the US may make front-page headlines, but it is the myriad of networks and interconnections between Canadian and American public servants that constitute the lion’s share of bilateral activity. Notwithstanding the multitude of daily cross-border, inter-departmental, and inter-agency interactions, there has been relatively little systematic theoretical or empirical attention to the public sector dimension of Canada-US relations. Public administration scholars tend to train their sights on the domestic level and pay little or no attention to the public management dimension of international affairs. A recently edited volume studying contemporary Canadian public administration does not examine these relations. International relations scholars, for their part, tend to oversimplify domestic politics and policy institutions. This text contributes to bridging this gap in the literature. It builds on the concept of transgovernmentalism, relations between legislative, executive, regulatory, and judicial players with their international counterparts. It examines the mechanisms and processes by which public sector players interact across borders (e.g., informal relations, formal agreements, joint organizations, etc.). The article explores the relationship between the degree of bilateral policy coordination in a policy field or issue area and the mechanisms of transgovernmental activity characterizing cross-border relations in that policy domain.
Résumé
L’auteure se penche sur une dimension très souvent négligée des relations canado américaines, c’est à dire le rapport entre les fonctionnaires des deux pays. Les rencontres des dirigeants politiques du Canada et des États Unis font peut être la manchette, mais la très grande part de l’activité bilatérale est le fait des nombreux réseaux et interconnections qui lient les fonctionnaires canadiens et américains. Malgré le volume important de l’interaction transfrontalière entre les ministères, départements et organismes des deux pays, l’aspect des relations canado américaines qui concerne la fonction publique a suscité relativement peu d’attention théorique ou empirique systématique. Les spécialistes de l’administration publique ont tendance à se concentrer sur l’activité intérieure et à se pencher peu, sinon aucunement, sur la gestion publique des affaires internationales. À témoin, un ouvrage paru récemment sur l’administration publique contemporaine du Canada passe sous silence les relations de cet ordre. Pour leur part, les spécialistes des relations internationales tendent à simplifier à outrance la politique intérieure et les institutions stratégiques. Le présent article contribue à combler la lacune dans les écrits spécialisés. Il prend appui sur le concept du transgouvernementalisme - rapports entre autorités législatives, exécutives et judiciaires et organismes de réglementation et leurs vis à vis étrangers - et examine les mécanismes et les processus qui président à l’interaction transfrontalière (relations sans formalité, accords officiels, organismes mixtes, et ainsi de suite) des acteurs du secteur public. L’auteure examine le rapport entre le degré de coordination bilatérale des politiques dans un domaine stratégique ou problématique et les mécanismes de l’activité transgouvernementale qui caractérisent les rapports transfrontaliers dans le même domaine.