Résumés
Résumé
L’intuition, la durée et la critique du possible : tels sont les grands concepts et les grandes thèses qui définissent le coeur de la pensée bergsonienne. Pour avoir tenu à dégager les conséquences qu’entraînent ces thèses dans des champs variés (l’épistémologie, les neurosciences, la métaphysique, la physique), bon nombre de commentateurs ont manqué de s’attarder à ce qui en est au plus près : les arguments qui les supportent et les faits qui les corroborent. En rédigeant ce qui suit, nous avons pris à rebours cette attitude des interprètes et avons essayé d’établir, tour à tour, si la méthode intuitive tient, si les caractères de la durée sont valables et si enfin la critique du possible n’appelle pas elle-même une critique. L’objectif général que nous nous sommes assigné alors est moins de démolir la doctrine bergsonienne que d’en cibler les branches qu’il reste à consolider.
Abstract
Intuition, duration, and critique of the possible are the great concepts and theses that define the heart of Bergsonian thought. Despite their keenness to uncover the implications of Bergson’s theses in various fields (such as epistemology, neuroscience, metaphysics, and physics), many commentators fail to address what is most pressing about them : the arguments which support them and the facts which corroborate them. In this paper, we reverse this tendency and try to establish, in turn, whether the intuitive method is sound, whether the characteristics of duration are accurate, and finally, whether the critique of the possible might not itself deserve a critique. However, our general aim is not to refute the Bergsonian doctrine but to focus on those dimensions of it that remain to be placed on firmer ground.