Abstracts
Résumé
Cet essai propose une étude parallèle des traductions anglaises des classiques antiques publiées dans la seconde moitié du dix-septième siècle anglais et de leurs « imitations » burlesques qui connaissent aussi (paradoxalement) à cette époque un véritable âge d’or. Alors que la critique littéraire a pu souligner la dynamique « hypertextuelle » (Genette) du travestissement littéraire, et ses liens avec le déclin des modèles littéraires et sociaux hérités de l’humanisme européen, on explore plus systématiquement ici les connexions intertextuelles et discursives, mais aussi matérielles et éditoriales qui associent intimement la « mode » littéraire du travesti avec les codes et pratiques néoclassiques de la traduction, en particulier le modèle français des « belles infidèles », lequel s’impose alors en Angleterre.
Abstract
This essay offers a parallel study of English translations of the Classics published in seventeenth-century Britain and their subversive « imitations » also (paradoxically) flourishing at the time. While scholars have highlighted the « hypertextual » (Genette) dynamics of literary travesties and linked them to the decline of social and literary models inherited from the Humanist tradition, this study focuses more specifically on the intertextual and discursive, but also material and editorial connections that intimately associate « à la mode » rewritings of the Classics with neoclassical translation codes and practices — in particular the French « belles infidèles » model that becomes dominant in Britain at that very same time.