Abstracts
Résumé
La pièce The Winter’s Tale fait un usage considérable du discours rapporté dans ses moments décisifs, tels que l’oracle de Delphes déterminant à propos de la fidélité de la reine, la vision qu’Antigonus se remémore alors qu’Hermione lui dit comment accomplir son voeu d’ostraciser leur petite fille, la description du langage corporel de l’épouse lorsque le vieux berger explique à Perdita comment remplir son rôle de maîtresse de la fête, et la conversation de trois gentilshommes relatant la réunion de Léonte, Polixène et Perdita juste avant la scène finale. Ces relations sont des énoncés performatifs dans le sens défini par le philosphe J. L. Austin. Ils remplissent une fonction essentielle entre la narration et le drame, étant donné l’emphase que met le titre de la pièce sur le récit, et par l’impression ingénieuse que les actions les plus importantes se déroulent au-delà du cadre dramatique conventionnel. Les narrations clarifient certains aspects de la praxis intrigante de cette pièce. Les narrations contiennent toute une panoplie de types de discours — le jugement, la menace, l’avertissement, l’instruction, la dénomination, la séduction, la cajolerie et la prophétie — dont les narrateurs eux-mêmes ne sont pas en mesure de comprendre toutes les implications du message. Quel est le lien entre ces types de discours au début et à la fin de la pièce The Winter’s Tale ? Les forces en jeu sont-elles de nature humaine ou divine ? Quelles sont leur influence sur la construction de l’effet cathartique de sa conclusion spectaculaire ?