Abstracts
Résumé
Il y a certes une histoire visuelle de la dépossession des Amérindiens. Elle appartient à l’Autre : le conquérant, le missionnaire, l’anthropologue, le photographe, le cinéaste, le technobureaucrate. D’un côté, elle renforce l’image des Amérindiens confinés dans des réserves et folklorisés, et de l’autre, avec la bénédiction de l’État, elle contribue à la constitution de savoirs académiques, d’un patrimoine, d’une culture du spectacle et d’un récréotourisme exotique. L’auteur s’intéresse ici à la dynamique socio-artistique opposée, celle des résurgences par l’art, et il endosse les visions des Tom Hill, Georges E. Sioui et Gerald McMaster d’une autre histoire, amérindienne, de l’art amérindien. Il commente de manière sociologique critique certains jalons de ce parcours socioartistique. Quoique remontant loin dans le passé, les pratiques, manifestations et circonstances socio-artistiques abordées ont affaire avec les enjeux actuels de l’art.
Abstract
Certainly there is a visual history of Native dispossession. It belongs to the Other : the conqueror, the missionary, the anthropologist, the photographer, the film-maker, the techno-bureaucrat. On one side, it reinforces the image of Natives being confined in reserves and folklorized, and, on the other, with the blessing of the state, it contributes to building up academic knowledge a patrimony, a culture of the spectacle and an exotic recreo-tourism. Here the author explores the dynamics of the socio-artistic opposition, the one where art is used as a medium for resurgence, endorsing Tom Hill, Georges E. Sioui and Gerald McMaster’s visions of another Native history and Native art. From a sociological-critical standpoint, he comments on certain steps in this socioartistic journey. While the socio-artistic practices, expressions and circumstances touched upon here go back a long way, they nevertheless relate to actual artistic stakes.