Abstracts
Abstract
In the post-9/11 era, many legal scholars have advanced theories of constitutional law that make allowance for unreviewable discretionary decision making by the executive branch, particularly in the context of the “war on terror”. Drawing on Lockean constitutional theory for normative support, the author develops an alternative constitutional model that addresses the problem of discretionary executive power. Locke’s constitution divides political power between the executive and the legislature, with the latter checking and balancing the former. Both the executive and the legislature have a fiduciary trust to act for the public good. Locke closely links the public good and the constitution such that any breach of the constitution is per se a breach of the public good. Therefore, unreviewable decision making by the executive always violates its trust because it is a breach of the constitution. After setting out Locke’s theory of separation of powers, the author presents a modified model that makes the judiciary, in addition to the legislature, responsible for the accountability of executive decision makers. Although the executive retains its prerogative power, it must always remain accountable to the legislature and the courts, even in emergencies.
Résumé
Depuis le 11 septembre, de nombreux juristes ont avancé des théories de droit constitutionnel qui permettent à l’exécutif un pouvoir discrétionnaire incontrôlable, particulièrement dans le contexte de la «guerre contre le terrorisme». S’appuyant sur le soutien normatif de la théorie constitutionnelle de Locke, l’auteur développe un modèle constitutionnel alternatif qui aborde le problème du pouvoir exécutif discrétionnaire. La constitution de Locke répartit le pouvoir politique entre l’exécutif et le législatif, avec le pouvoir législatif contrôlant le pouvoir exécutif. Les deux branches ont un obligation fiduciaire d’agir pour le bien public. Locke lie le bien public et la constitution d’une manière étroite, faisant en sorte que toute violation de la constitution représente en soi une violation du bien public. Tout décision incontrôlable prise par l’exécutif viole donc toujours son obligation fiduciaire en portant atteinte à la constitution. Après avoir exposé la théorie de Locke sur la séparation des pouvoirs, l’auteur présente un modèle modifié qui rend l’appareil judiciaire, en plus de la législature, responsable de la responsabilisation de l’exécutif. Bien que l’exécutif conserve sa prérogative, il doit toujours rester responsable devant le parlement et les tribunaux, même en cas d’urgence.