Abstracts
Abstract
This article investigates the distinct character of Randian constitutionalism and how it may have been inspired by American discourse on constitutional values. More specifically, the author examines how Justice Rand’s brand of constitutionalism is distinguishable from the more dominant strain of Diceyan constitutionalism that was prominent among Canadian jurists during the twentieth century. The author argues that the difference between Randian and Diceyan constitutionalism can be explained largely by the central role that “citizenship” played in Justice Rand’s understanding of the Canadian constitutional order.
The author further argues that Justice Rand did not invent his conception of citizenship, but borrowed it from American constitutional jurisprudence regarding the Fourteenth Amendment to the Constitution of the United States. Accordingly, Justice Rand’s opinion in Roncarelli and other cases shows how his constitutional vision was shaped by a series of strong dissenting opinions concerning the now-defunct Privileges or Immunities Clause in the Fourteenth Amendment. By doing so, Justice Rand sought to install in Canadian public law the same fundamental principles of equality and non-discrimination that the American Congress intended to establish by adopting the Fourteenth Amendment.
Résumé
Cet article étudie le caractère distinct du constitutionnalisme randien et examine comment il a pu être inspiré du discours américain sur les valeurs constitutionnelles. Plus précisément, l’auteur examine les distinctions entre les approches constitutionnelles randienne et diceyenne, cette dernière étant proéminente parmi les juristes canadiens du vingtième siècle. L’auteur soutient que la différence entre les constitutionnalismes randien et diceyen s’explique en grande partie par l’importance qu’accordait le juge Rand à la citoyenneté dans sa conception de l’ordre constitutionnel canadien.
L’auteur fait aussi valoir que le juge Rand n’a pas inventé sa vision de la citoyenneté, mais l’a plutôt empruntée à la jurisprudence constitutionnelle américaine traitant du Quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis. Par conséquent, l’opinion du juge Rand dans Roncarelli et dans d’autres affaires montre comment sa vision constitutionnelle a été influencée par une série d’opinions dissidentes relatives à l’ancienne clause « privilèges ou immunités » du Quatorzième amendement. Le juge Rand cherchait ainsi à incorporer au droit public canadien les mêmes principes fondamentaux d’égalité et de non-discrimination que le Congrès américain avait voulu établir en adoptant le Quatorzième amendement.