Abstracts
Abstract
In recent years there has been a remarkable convergence across several common law jurisdictions regarding the need to recognize some form of a tort of invasion of privacy, particularly with respect to the publication of private facts. Despite this convergence, the author argues that there remains a palpable “containment anxiety” at play in the jurisprudence that is responsible for a number of recurring tensions regarding the scope of protection.
Instead of focusing on the question of how to define privacy, this paper frames the containment anxiety at issue in the cases in terms of a justificatory dilemma rather than a definitional one. Using the work of Mill and Kant, the author argues that if we understand privacy rights as protecting either the value of autonomy or freedom from harm then we can justify a narrow legal right to privacy. Although this can explain the containment anxiety in the jurisprudence, it severely undermines the growing recognition of the importance of privacy. Therefore this paper proposes an alternative justification for privacy rights that is rooted in the value of protecting identity interests, where identity is understood in terms of one's capacity for self-presentation.
Résumé
On assiste depuis quelques années à une convergence remarquable à travers plusieurs juridictions de common law quant au besoin de reconnaître une forme de délit d’atteinte à la vie privée, plus particulièrement en ce qui a trait à la publication de faits privés. Malgré cette convergence, l’auteur maintient qu’il existe toujours un certain « malaise » quant aux limites à imposer aux mesures de protection. Ce malaise, qui se fait sentir dans la jurisprudence, est responsable de certaines tensions récurrentes quant à l’étendue de la protection à accorder à la vie privée.
Plutôt que de se concentrer sur une définition de la vie privée, cet article présente le malaise dont il est question dans les arrêts en termes d’un dilemme de justification plutôt que de définition. En se basant sur les travaux de Mill et de Kant, l’auteur fait valoir que si nous entendons le droit à la vie privée comme protégeant soit l’autonomie, soit l’exemption du mal, il est alors possible de justifier un droit étroit à la vie privée. Si cette approche peut expliquer le malaise ressenti dans la jurisprudence, elle mine sévèrement l’importance croissante qui est accordée à la vie privée. Cet essai propose donc une justification alternative du droit à la vie privée qui se fonde sur l’importance de protéger les intérêts identitaires, où l’identité est conçue en termes de la capacité d’autoreprésentation d’une personne.