Abstracts
Abstract
Contemporary British imperial historiography argues that during the late 1850s/early 1860s antagonistic racial discourses became increasingly popular across the British Empire. According to this interpretation, escalating colonial violence and Darwinian racial discourses marginalized the humanitarian tenet that Indigenous peoples could achieve a measure of British civilization. During this same period the British colonies of New Zealand and Vancouver Island featured anxiety related to the threat of indigenous violence. But while New Zealand and Vancouver Island featured remarkable parallels in their colonial development, differing local conditions and relationships to the British metropole contributed to divergent reactions within local press to the threat of indigenous violence. This paper focuses on representative newspapers from New Zealand’s and Vancouver Island’s capital cities. An analysis of Auckland’s Southern Crossand Victoria’s British Colonist provides an opportunity to highlight the effects of colonists’ anxiety, the local resiliency of humanitarian discourses, and the influence metropolitan connections played in the formation of editorial perspectives.
Résumé
L’historiographie britannique impériale contemporaine avance qu’à la fin des années 1850 et au début des années 1860, les discours raciaux antagonistes sont devenus de plus en plus populaires au sein de l’empire britannique. Dans cette foulée, la violence coloniale croissante et les discours darwiniens sur la race ont eu pour effet de marginaliser le principe humanitaire voulant que les peuples indigènes pouvaient atteindre un certain degré de civilisation britannique. À la même époque, les colonies britanniques de Nouvelle-Zélande et de l’île de Vancouver étaient aux prises avec un certain niveau d’anxiété liée à la menace de violence indigène. Si ces deux colonies avaient connu un développement très semblable, les conjonctures locales et les relations différentes avec la métropole britannique contribuaient à des réactions divergentes dans la presse locale concernant cette menace. Le présent article s’intéresse à certains journaux représentatifs publiés dans les capitales de la Nouvelle-Zélande et de l’île de Vancouver. L’analyse du Southern Cross d’Auckland et du British Colonist de Victoria permet de mettre en évidence les effets de l’angoisse des colons, la persistance des discours humanitaires et l’influence des contacts métropolitains dans la formation des perspectives éditoriales.