Abstracts
Résumé
A cause du développement de l'agriculture dans les Prairies pendant les années 1890 à 1930, la demande pour une main-d'oeuvre qualifiée excédait grandement ce que la population locale était en mesure d'offrir. Il fallait donc recourir à l'immigration et l'on vit arriver de nombreux ouvriers d'Europe centrale qui, dans l'ensemble, se sont fort bien acquittés de leur tâche. Toutefois, les fermiers de l'ouest voyaient d'un mauvais oeil l'arrivée de tous ces étrangers et, de plus en plus, on manifesta le désir de recourir à une main-d'oeuvre d'origine britannique.
Plusieurs centres d'entraînement furent donc mis sur pied pour préparer les jeunes Britanniques au travail agricole tel qu'il se pratiquait dans l'ouest canadien. Il semble bien, selon l'auteur, que le système ait eu plus de succès avant la guerre parce que les chances d'obtenir du travail étaient beaucoup plus grandes. Après la guerre, et ce, malgré le fait que plusieurs centres étaient nettement mieux organisés que ceux qui les avaient précédés, le système n'eut pas les résultats escomptés. Bien souvent, les jeunes Britanniques étaient des citadins n'ayant aucune disposition pour l'agriculture et, bien souvent aussi, les fermiers d'après la guerre n'avaient ni le besoin, ni les moyens d'employer une main-d'oeuvre supplémentaire à longueur d'année. Enfin, les Prairies se tournaient de plus en plus vers une agriculture spécialisée qui rendait désuet l'entraînement subi dans les divers centres de formation.