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Section 1 : Pleins feux sur l’Université de l’Ontario français

ManifestePour une cité francophone à Toronto[Record]

  • Joël Beddows

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  • Joël Beddows
    Théâtre français de Toronto

Les adhérentes et adhérents à ce collectif, les signataires du présent manifeste, affirment : Pour mettre en action nos convictions, nous, leaders, artistes, pédagogues, gestionnaires, intellectuelles et intellectuels, animatrices et animateurs de nos milieux et de nos organismes respectifs, décidons de créer Le Carrefour, le coeur d’une cité francophone à Toronto. Pour ce faire, nous nous engageons à : Nous sollicitons toutes les autorités compétentes afin de nous soutenir par la promotion d’un projet aux retombées locales, provinciales, nationales et internationales en tant que levier essentiel à une francophonie progressiste tournée vers l’avenir. Signataires de cette déclaration : Sous l’impulsion de l’Université de l’Ontario français (UOF), des leaders des organismes clés de la francophonie torontoise et ontarienne se sont rassemblés afin de discuter des mandats, des historiques et des raisons d’être des organismes représentés par chacun. Après plusieurs décennies de travail acharné de représentation politique, l’annonce de la création d’une première université de langue française en Ontario complètement autonome à Toronto par le gouvernement provincial a été perçue comme le signe d’un changement de paradigme. Le principe que les Franco-Ontariennes et Franco-Ontariens devaient gérer leurs établissements selon une logique définie « par » et « pour » elles et eux avait enfin trouvé la résonnance étatique nécessaire à la création d’un réseau scolaire complet et autonome. La plus importante minorité de langue française au Canada aurait désormais la responsabilité d’assurer la gestion d’une université conçue en fonction de ses particularités. Or, du même coup, le choix d’établir ce lieu de formation postsecondaire tant attendu à Toronto et au coeur de la région Centre-Sud-Ouest de l’Ontario, là où les besoins étaient les plus criants et la croissance démographique la plus rapide, a eu un effet catalyseur chez les francophones de la métropole et de l’Ontario qui prenaient conscience de leur importance, de leur spécificité et de leur capacité à mener des projets structurants significatifs. Rapidement, il était devenu évident que la francophonie torontoise et ontarienne ne serait plus jamais perçue de la même façon sur les plans nationaux et internationaux. On pourrait croire que la mise en veilleuse du projet par le gouvernement Ford aurait pu avoir comme conséquence un repli sur soi des animatrices et animateurs du projet qui devaient lancer l’UOF. Par contre, c’est justement pendant cette même période de dialogue intense avec un gouvernement nouvellement élu et de reconfiguration du projet selon de nouvelles priorités que les leaders de l’UOF ont eu la présence d’esprit de souligner le composant sociétal de leur projet. Plus que jamais, ils ressentaient le besoin de garantir que cette école soit ancrée dans la métropole canadienne, et ce, pour assurer le rayonnement provincial, national et international de toutes et tous à court, moyen et long terme. De plus, ils étaient guidés par un désir de faire de cette université un lieu de dialogue, une réelle « agora » pour une société en pleine ébullition. En 2019 et 2020, les intervenantes et intervenants ont pris conscience d’une passion partagée pour une langue française protéiforme aux accents multiples, porteuse des perspectives culturelles et identitaires, conférant au fait français à Toronto et en Ontario sa singularité, son originalité et sa richesse. Ils ont affirmé leur engagement collectif pour l’existence d’un espace culturel, socio-économique et politique franco-ontarien garant de l’avenir de la francophonie dans la métropole canadienne, certes, mais développant aussi un levier pour l’ensemble de l’Ontario français. Ils ont exprimé un désir de mettre en action un projet fédérateur à l’image d’une société habitée d’une volonté progressiste, la même qui a nourri la création de l’UOF, la même qui a déjà fait du Grand Toronto une …

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