Abstracts
Résumé
L’ouverture du Muséum central des arts de la République (Louvre) au grand public parisien, en 1793, symbolise la volonté que le musée devienne un lieu voué à l’éducation. Dans la première moitié du 19e siècle, au Québec, on retrouve trois catégories de musée : ceux dits de divertissement; ceux dits savants, fondés par des sociétés scientifiques, artistiques ou historiques dont la plupart organisent des activités éducatives réservées à leurs membres; les musées dits didactiques, situés surtout dans des établissements scolaires. Ces derniers musées connaissent au 19e siècle une période d’expansion, suivie cent ans plus tard d’un déclin. À l’inverse, les musées savants organisent de plus en plus d’activités éducatives à l’intention d’un public de plus en plus diversifié. Le Musée des beaux-arts qui, en 1961, est devenu le premier musée savant québécois à mettre en place un service éducatif apparaît comme un pionnier. C’est dans ce contexte que seront mises sur pied dans les universités montréalaises des équipes de recherches axées sur le développement d’une pédagogie propre au musée ou sur le comportement des visiteurs. Ces groupes de recherche fonderont dans le cadre des sociétés savantes un groupe d’intérêt sur l’éducation muséale où les chercheurs mettent en commun le fruit de leurs travaux.
Abstract
The opening of the Central Museum of the Arts (Louvres) to the general public symbolizes a wish for the museum to become a place dedicated to education. In the first half of the nineteenth century, there were three categories of museums in Québec; entertainment museums, knowledge museums founded by learned, artistic or historical societies, most of which organized educational activities for their members. Didactic museums were typically found in schools. In the nineteenth century, these didactic museums went through a period of expansion, followed, one hundred years later, by a decline. Conversely, knowledge museums were organizing more and more educational activities for an increasingly diversified audience. Musée des Beaux-Arts, which in 1961 became the first knowledge museum in Québec to launch an educational service, appeared as a pioneer. In this context, research teams were set up in Montréal universities, which focused on developing educational programs specifically for the museum or on visitor behaviour. In the context of Learned Societies, these research groups went on to create an interest group on museum education to give researchers a platform for sharing the results of their work.
Resumen
La apertura al público en general del Museo central de artes (Louvre) simboliza la voluntad que el museo se convierta en un lugar dedicado a la educación. Durante la primera mitad del siglo XIX, encontramos en Quebec tres categorías de museo: los dedicados al esparcimiento; los conocidos como eruditos fundados por las sociedades científicas, artísticas o históricas, la mayoría de las cuales organizan actividades educativas reservadas a sus miembros; y los museos denominados didácticos, localizados principalmente en los establecimiento escolares. Estos últimos muesos conocen durante el siglo XX un periodo de expansión continua seguida, cien años mas tarde, de un descenso. Al contrario, los museos eruditos organizaran cada vez mas actividades educativas dirigidas a un público cada vez más diversificado. El Museo de Bellas Artes que en 1961 se convierte en el primer museo erudito quebequense que establece un servicio educativo, aparece como un pionero. Es en este contexto que serán establecidas en las universidades de Montreal equipos de investigación centrados en el desarrollo de una pedagogía propia para el museo o sobre el comportamiento de los visitantes. Esos grupos de investigación fundaron, en el marco de las Sociedades científicas, un grupo de interés sobre la educación museística que permite a los investigadores compartir el fruto de sus trabajos.
Appendices
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