Cet exercice prend la forme d’une rétrospective des cinquante années d’existence de la Revue qui recense des articles publiés de 1974 à 2024, inclusivement. D’abord publiée sous le titre de Canadian Social Work Education/Revue canadienne d’éducation en service social, la Revue a adopté le nom qu’on lui connaît maintenant en 1983. Une autre revue était publiée en parallèle : présenté sous forme de magazine, Travail social canadien (TSC) a été publié pendant 83 ans (1931 à 2019) par l’Association canadienne des travailleuses et travailleurs sociaux. TSC visait à tenir la collectivité du travail social informée des plus récents développements dans le domaine. Les articles étaient généralement brefs et n’étaient pas des publications universitaires. Constatant que la Revue canadienne de service social (RCSS) présentait des recherches contemporaines et s’attardait à des enjeux pertinents et qu’il valait mieux éviter les duplications, le magazine a éventuellement mis fin à l’impression. La RCSS a initialement été publiée par JStor puis, à partir de 1985, par la Wilfried Laurier University Press, et enfin par Érudit depuis 2015. Cet article est le complément d’une réflexion d’ordre plus philosophique sur le parcours de la Revue qui est parue dans le volume 41, no 3 (2024); il est accompagné d’une liste des 1 206 personnes qui ont contribué à la Revue au cours des cinquante dernières années. Bien qu’une telle recension revête un caractère plutôt technique et n’apporte peut-être pas un contexte suffisant, il s’agit d’un exercice particulièrement utile pour le Comité de rédaction, car il permet d’analyser le mandat de la Revue, d’y réfléchir et d’éclairer les décisions relatives aux contenus et aux formats pertinents. Nous avons toutefois choisi de ne pas utiliser cette réflexion comme outil de planification stratégique; nous avons souhaité la publier parce que nous croyons qu’elle permettra aux lecteurs.trices de mesurer comment la Revue a évolué ou s’est ancrée dans les traditions au fil de son existence. Tout changement semble indiquer une transformation des intérêts et des pratiques dans la collectivité du travail social, mais il est frappant de constater que certains enjeux font l’objet de réinterprétations et de débats répétés. D’autres recensions ont été conduites dans l’histoire de la Revue. En 1985, un index présentant tous les thèmes et les auteurs.trices apparaissant dans la Revue depuis son lancement en 1974 avait été produit. Le principal constat était le suivant : plutôt que de se concentrer sur des domaines de recherche particuliers, la Revue couvrait un large éventail d’enjeux. Plus tard, en 1992, Mary Callahan a effectué une synthèse dans son éditorial. Elle a mentionné que la Revue bénéficiait d’une importante représentation internationale et qu’environ cent auteurs.trices, dont une majorité de Canadien.ne.s, y avaient été publiés à ce jour. Selon Callahan, ces auteurs.trices représentaient une part considérable de la collectivité universitaire canadienne du travail social. De plus, à l’occasion du 40e anniversaire, la page couverture de la Revue a été modernisée et une fête a été organisée dans le cadre de la Conférence de l’ACFTS. Plusieurs ancien.ne.s rédacteurs.trices ont également été invités à partager leurs impressions à propos de la Revue, ce qui a donné lieu à de nombreuses observations clés. Par exemple, la Revue avait adopté une « vision progressiste fondée sur des réflexions ouvertes » (Ken Moffat, p. 113), dans l’intention manifeste de faire progresser les études en travail social grâce à une approche axée sur le travail social critique (Marilyn Callahan, p. 114). Par conséquent, la Revue avait été créée pour offrir un espace aux universitaires canadien.ne.s et définir les particularités du travail social dans le contexte canadien. Karen Swift (p. 115) était d’avis que « [ …
Des empreintes dans le sable ? Recension des 50 ans d’une revue de travail social : Canadian Social Work Review/Revue canadienne de service social, 1974–2024
Le présent éditorial a été rédigé par l’ensemble du Comité de rédaction. Dans l’esprit de la vérité et de la réconciliation, nous avons fait la synthèse de ces 50 années d’histoire, et nous vous les présentons en tant que contribution visant à définir les contours de la « vérité ».
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